« Qui sous-estime ses origines, peut perdre son prénom mais pas son nom »
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Véronique et Pierre Pentecôte : Pour le meilleur et pour les îles !
Publiée le : 16/11/2015 - Source : lesoleil

En venant s'installer à Mar Lodj et faire, en tant que promoteurs, leurs premiers pas dans le tourisme, Véronique et Pierre Pentecôte ne regrettent absolument rien du tout. Depuis trois ans ils ont échangé la clameur de Nantes contre la quiétude de Mar Lodj. Une quiétude que cherche la clientèle de leur hôtel dans laquelle ils réinvestissent tout ce qu'ils gagnent.

« Nous sommes Véronique et Pierre Pentecôte, comme la fête. En général, cela amuse beaucoup, surtout quand on va à Poponguine, pour je ne sais pourquoi », dit, entre deux rires, Monsieur Pentecôte, le copropriétaire de l'hôtel restaurant Bazouk de Mar Lodj, une des 24 îles du Saloum et de Gandoul. Avec son embarcation ultra légère et ultra rapide, il a été quelques minutes auparavant sur le continent, à Ndagane Sambou. A l'aller comme au retour, il ne s'est pas empêché de constater les dizaines de colonies d'oiseaux volant au-dessus de la mer bordée de mangroves séparant les îles de Mar des villages de Palmarin. « C'est joli, c'est calme, c'est tranquille et ça change de Dakar ! » se réjouit-il de constater fièrement. Madame ajoute : « On apprécie davantage le calme de la nature que les grandes villes. En France, c'était déjà comme çà. Quand on décide de venir s'installer ici, il ne faut pas avoir envie d'aller dans les boîtes de nuit tous les week-ends ».
Leur hôtel se trouve non loin de l'embarcadère de Mar Lodj. « Sous le rapport qualité prix, nous offrons ce qu'il y a de mieux », dit Monsieur. Il est composé de onze bungalows et emploie de façon permanente trente personnes. Les bungalows sont tous autonomes en eau et en électricité. Les promoteurs ont électrifié au solaire les infrastructures puisque l'île de Mar n'a pas encore accès à l'électricité. Le restaurant et le bâtiment administratif sont ceinturés par les bungalows. Dans la vaste cour éclairée au solaire aussi, il y a plusieurs arbres qui donnent à l'hôtel un air de jardin botanique. Quelques tables entourées de chaises sont sous des arbres, ou sous des parasols géants. Il y a également des accessoires comme des balançoires et des transats. Le scenario est pareil au niveau de la petite plage privé où on peut, au-delà de la mer qui est aussi un couloir de passage des insulaires, contempler en arrière fond la verte mangrove. 
Les Pentecôte s'installent sur une des tables de la cour. Deux bergers allemands, autant obéissants à leurs maîtres que possibles et qui les accompagnent partout, viennent se mettent à leurs pieds. Monsieur Pentecôte un peu taquin souligne, parlant des bêtes, qu'elles sont là « pour la sécurité de nos clients ». Pis, il précise : « Pour s'assurer aussi qu'ils paient avant de partir ». Au-dessus, dans le feuillage des arbres rendus luisante par la pluie de la veille, les oiseaux gazouillent. Ce qui est loin de déplaire aux Pentecôte. « C'est une chance que d'avoir ce privilège », laisse entendre le septuagénaire qui souligne : « Ceux qui viennent ici sont ceux qui préfèrent ne rien faire si ce n'est de se reposer, profiter du cadre et dormir. Ils viennent pour le calme ».

Un grand saut dans le tourisme
Les Pentecôte ont fait un grand saut dans le tourisme. Il y a trois ans, « par hasard », ils ont repris le Bazouk, « suite à une idée de Madame ». Ainsi, ces Nantais ont ouvert un nouveau chapitre de leur vie en s'expatriant et en investissant dans le tourisme. Elle a consulté les affaires à prendre en Afrique sur Internet et elle est tombée sur le Bazouk. Puis, le couple a vendu sa maison. Quelques semaines après, il a débarqué pour saisir l'affaire. Ils se sont installés donc d'un coup de tête et avec le temps ils « ne regrettent rien ». L'installation des Pentecôte à Mar Lodj ne relève pas tout à fait du hasard. En effet si Madame a démissionné pour venir, Monsieur lui connaissait déjà le pays. C'est depuis 1972 qu'il a commencé à  travailler pour des sociétés installées aux Sénégal et qui ont, entre autres, des affaires dans les départements de Saint-Louis, de Fatick et de Foundiougne notamment. Ainsi, il a travaillé à la Manutention africaine, à Senemeca ou encore à Matforce. C'est d'ailleurs pour le compte de cette dernière société qu'il s'est, pendant plusieurs années, occupé de l'entretien du bac de Foundiougne. 
Selon Pierre Pentecôte, les gens qui viennent au Bazouk cherchent d'abord et avant tout la tranquillité. « Notre clientèle vient ici pour se reposer, pour ne rien faire. La principale activité c'est ne rien faire », précise Pierre souriant. Sa douce moitié lui tapote pour dire : « Pierre est trop fort ! » A la question de savoir si le tourisme marche ? Ils répondent : « Ici au Bazouk oui, mais on a constaté que certains de nos voisins ont zéro fréquentation». Présentement, leurs touristes sont des nationaux et des expatriés basés principalement à Dakar. Les étrangers eux viennent en hiver. Ils ne travaillent avec aucune agence. Ils comptent sur le bouche à oreille et les réseaux sociaux. Et généralement ceux qui viennent, reviennent. Mieux, ils recommandent même la zone à d'autres.

  Véronique et Pierre Pentecôte croient beaucoup à l'avenir du secteur touristique sénégalais. « Si nous n'y croyons pas, nous ne serions pas là. C'est évident », laisse-t-ils entendre. « On est venu, on s'est rendu compte que ce n'est pas si difficile que çà. On s'est dit qu'est-ce qu'on veut trouver quand on vient ici ? On a fait comme si c'est nous qui étions les touristes. On est très égoïstes. C'est tout », livrent-ils leur secret de réussite dans le secteur du tourisme qu'ils ont découvert en tant que promoteurs, il y a à peine trois ans. Les Pentecôte saluent les initiatives prises récemment par le chef de l'Etat en faveur du tourisme comme la suppression du visa et la réduction de moitié de certaines taxes. Ils portent beaucoup d'espoir quant à l'avenir du tourisme sénégalais, ils ont toutefois quelques inquiétudes. C'est le cas pour les raquettes dont ils font parfois l'objet, l'agressivité de certains commerçants qui apeure les touristes, l'accueil à l'aéroport qui reste à améliorer tout comme la participation aux salons, l'insalubrité, les taxes touristiques, etc.
Le projet de construction d'un pont entre Ndangane et Mar inquiète également les Pentecôte. « On  espère que l'île va rester une île, parce que si les gens y viennent c'est d'abord et avant tout parce que c'est une île », dit Véronique qui souligne ce projet de pont. Monsieur complète : « Ce serait catastrophique », puis il ajoute : « Les autorités peuvent organiser un système de transport public subventionné, je crois que c'est mieux ». En attendant, ils réinjectent tout ce qu'ils gagnent dans le Bazouk.

 
 
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