Que ce charmant village porte bien son nom ! C'est le paradis des cocotiers, palmiers rônier et palmiers à huile en tous genre !
Ce n'est pas pour rien que chaque année, en saison de vin de palme, la petite localité alimente toute la région en "fossing", le nom sérère du vin de palme. Diolas et Manjaks de Casamance se déplacent même jusqu'ici pour travailler. Si vous voyagez en transport commun, vous accéderez sûrement à Palmarin à partir de Joal-Fadiouth. En effet, de nombreux cars de brousse et pick-up partent chaque jour du garage Saloum de Joal. La route est celle de tous les contrastes et de tous les émerveillements.
Entre immensités de terres nues rongées par le sable, forêts de rôniers, lagunes survolées par des milliers de pélicans et petits villages traditionnels Sérères vous ne vous ennuierez pas sur le trajet. Une halte dans la petite localité de Samba Dia vous permettra d'acheter quelques mangues ou de l'eau fraîche. Dès que vous commencerez à sentir le vent frais de la mer, c'est que vous arrivez à Palmarin.
La communauté rurale a été créée le 9 février 1974. Sa population est en grande majorité chrétienne. C'est pourquoi les dimanches, une activité ne peut être populaire qu'après la messe.
La Communauté de Palmarin s’étend sur une superficie de 77 km2 dont 12 % de sol sablonneux propres à l’agriculture, 40 % de mangrove dégradée qui borde les chenaux (bolong dans le langage courant) et 48 % de tanne et de vasière dont l’influence de la sécheresse et le déboisement ont accentué l’acidité. Elle est limitée à l’Est et au Sud par les bras de mer Le Sine et Le Saloum, à l’Ouest par l’Océan Atlantique et au Nord par la Communauté rurale de Fimela. Elle regroupe cinq villages administratifs : Sam-Sam, Sessène, Nguethie, Ngounoumane et Diakhanor. C’est Diakhanor qui abrite en son sein, le hameau de Djiffer.
Cependant, si l’on considère l’ossature ancienne jusqu’en 1927 (année du raz-de-marée qui a provoqué la destruction des agglomérations), l’on pense à trois entités quand on parle de Palmarin tout court : Ngalou, Sam-Sam et Sessène). Et lorsque l’on parle de Facao, on fait référence à Nguethie et Ngounoumane tandis que Diakhanor renvoie au premier repère spatial de la Dynastie Sérère avec le passage de Mansa Waly Dione après la dislocation du royaume du Gabou. Cette dynastie part de 1185 à 1969 avec la mort du dernier roi Mayécor Diouf.
Sur la superficie de 77 km2 vive une population qui tourne autour de 10 400 habitants. Le recensement administratif de 1999 dénombrait la population palmarinoise à 6 700 habitants. Mais les derniers chiffres qui prennent en compte les expatriés ou ceux qui sont consécutifs à la distribution des vivres de soudure de Septembre 2002 font état de 10.400 habitants. Cette population de confession musulmane ou chrétienne est composée de Sérère, Wolof, Pular, Diola, Mandjack.
Education & Sante
En matiere d'éducation, Palmarin dispose d’écoles publiques ou privées dans chaque village et d’un College d’enseignement moyen (CEM) depuis 1996. Le taux de scolarité dans la zone est de 83 %.
Le CEM de Palmarin Facao, créé en octobre 1996, est un college qui s’étend sur 03 hectares, totalement entourés d’un mur. Il comprend, outre un bloc de direction, 8 salles de classe dont une salle polyvalente et une salle réservée aux activités du Club EVF installé en 1997. Les activités du Club EVF occupent une place prépondérante dans le projet éducatif de l’établissement. Les éleves en tant que relais répercutent les informations et messages reçus a l’école au niveau des cellules familiales et des organisations villageoises. La particularité de cet écosysteme côtier, continuellement touché par l’avancée de la mer et les efforts d’organisation et de mobilisation de la communauté, ont déterminé le choix de certains mouvement organiser des camp de vacances a Palmarin.
A l'issue de leur formation primaire, la pluplart des éleves de Palmarin rejoignent le CEM ou les écoles secondaires des villages environnant en particulier Joal ou Fatick; et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ou Gaston Berger de St-Louis pour les études universiatires. A ce stade aussi, nos étudiants sont confrontés a un certain nombre de difficultés essentiellement au fait que l'Etat sénégalais prend de moins en moins en charge ses étudiants, notamment en matiere d'hébergement, de bourses, d'encadrement.
Un autre probleme auquel sont confrontés les jeunes de Palmarin est celui de leur insertion sociale. Apres leur formation scolaire ou universitaire, beaucoup de ces jeunes, par manque d'emploi, sont obligés de retourner au village, ou ils sont souvent abandonnés a eux-memes a cause du manque d'infrastructures capables de les occuper.
Dans le domaine de la santé, la localité peut également compter sur une case de santé, deux postes de santé et un dispensaire privé.
La communauté rurale de Palmarin dispose en termes d’infrastructures et de personnels de santé des chiffres consignés dans le tableau ci-après :
Repartition Des Infrastructures Et Personnels De Sante Par Zone Zones
|
Infrastructures De Sante
|
|
Ngallou Et Sessene
|
- 1 poste de sante
- 1 maternité
- case de sante
- dépôt de pharmacie
- 1 ICP
- 0 sage-femme
- 6 aides soignant
|
|
Ngoundoumane Et Nguethie
|
- 1 poste de sante
- 2 maternités (publique et ne privée catholique)
- 0 case de sante
- 3 dépôts de pharmacie
- 1 ICP
- 0 sage-femme
- 10 aides soignant
|
|
Diakhanor
|
- 0 poste de sante
- 0 maternité
- 2 cases de santé (1 nf)
- 0 dépôt de pharmacie
- 0 ICP
- 0 sage-femme
- 9 aides soignant
|
|