Le village de Palmarin Facao, dans la région de Fatick (centre-ouest), a été sauvé de l'avancée de la mer grâce à sa mangrove, a dit à l'Agence de Presse sénégalaise Samuel Seck, président du conseil rural de cette localité.
"Palmarin Facao a été sauvé de l'avancée de la mer grâce à la mangrove. La mer n'a pas fait un grand malheur ici, à Palmarin Facao", a affirmé Seck devant des journalistes de l'APS venus suivre un séminaire sur "les enjeux de l'environnement" dans cette partie du pays.
Au contraire de Palmarin Facao où la mangrove est très dense, le village de Palmarin Diakhanor avait été dévasté par les eaux de l'Atlantique il y a 15 ans. Il a été délocalisé par la suite.
En général, a dit Samuel Seck, président de la communauté rurale de Palmarin, "les gens budgétisent, parlent de beaucoup de millions, sans arriver à réaliser ce budget".
"Nous pensons que ce n'est pas la peine de budgétiser beaucoup d'argent. Nous préférons budgétiser 500.000 francs CFA au lieu de budgétiser cinq milliards et ne réaliser que 400.000. Mieux vaut être réaliste", a-t-il ajouté.
Les problèmes liés à l'environnement sont nombreux dans cette communauté rurale de cinq villages situés au bord de l'Atlantique et du fleuve du Saloum : avancée des eaux sur la terre, péril plastique, mauvaise gestion des ordures ménagères.
A cela s'ajoute l'étroitesse des terres cultivables, qui représentent 40% de la superficie de la communauté rurale vaste de 93 kilomètres carrés.
"Des gens d'autres villages viennent exploiter frauduleusement les coquillages. La gestion des ordures est un problème. Parfois, des touristes veulent investir dans la zone après l'avoir visitée, mais ils ne le font pas à cause du péril plastique. Il faut que les gens aient le réflexe de mettre les ordures" à leur place, a fait savoir Samuel Seck.
Les ordures ménagères étaient ramassées par des charretiers il y a quelques années, à l'initiative d'une ONG (organisation non-gouvernementale) locale qui percevait en échange 200 francs CFA de chaque ménage par mois, se souvient Seck.
Mais, relève Seck, "les gens n'arrêtent pas de jeter les ordures partout. (...) Souvent, on discute avec des partenaires, mais le plus souvent, on ne fait rien au-delà des promesses".
Le conseil rural, selon son président, sensibilise les populations sur l'environnement. Un financement de quelque 175.000.000 francs CFA est nécessaire pour améliorer le cadre de vie des populations de Palmarin.
24 Juillet 2010